Le périphérique parisien, voie emblématique qui encercle la capitale va connaître un changement majeur à partir du 1er octobre 2024 : la réduction de la vitesse maximale autorisée à 50 km/h.
Cette décision s’inscrit dans un ensemble de mesures prises par la mairie de Paris pour réduire la pollution atmosphérique, diminuer les nuisances sonores, et améliorer la sécurité des usagers.
Cependant, cette initiative, bien que soutenue par plusieurs voix écologistes, se heurte à des résistances au sein du gouvernement, notamment du côté du nouveau ministre des Transports, François Durovray.
Un plan d'action pour une mobilité plus douce
L’abaissement de la vitesse de 70 km/h à 50 km/h sur le périphérique est l’une des mesures phares proposées par la mairie de Paris. Cette décision s’appuie sur des études démontrant que la réduction de la vitesse pourrait non seulement améliorer la fluidité du trafic mais également réduire les émissions de polluants et les accidents de la route. Le périphérique, avec ses quelque 1,2 million de véhicules circulant quotidiennement, est un axe de transport stratégique, mais aussi une source majeure de pollution et de nuisances pour les riverains.
Avantages anticipés de la réduction à 50 km/h
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre : Moins de vitesse, c’est moins d’accélérations brusques, donc une consommation de carburant plus faible et une diminution des émissions de CO₂.
- Amélioration de la sécurité routière : Avec une vitesse plus basse, le temps de réaction des conducteurs est amélioré, ce qui pourrait réduire le nombre d’accidents.
- Diminution du bruit : La réduction de la vitesse entraîne mécaniquement une baisse du niveau sonore, ce qui devrait améliorer la qualité de vie des habitants vivant à proximité du périphérique.
Update (23/09/24) : Résistance du nouveau ministre des Transports
Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le nouveau ministre des Transports a récemment exprimé des doutes sur l’efficacité immédiate de la réduction de la vitesse. Selon lui, bien que la sécurité et l’environnement soient des priorités, il craint que cette limitation ne cause des ralentissements supplémentaires, notamment aux heures de pointe, et que les gains écologiques espérés ne soient pas aussi significatifs qu’attendu. Cette opposition pourrait freiner la mise en place de la mesure, mais pour l’instant, la mairie de Paris semble déterminée à aller de l’avant.
L'impact sur les conducteurs
Update (01/10/24) Ce qui change pour les automobilistes
La vitesse moyenne sur le périphérique parisien est actuellement d’environ 36 km/h, notamment en raison du trafic intense. Par conséquent, la limitation à 50 km/h ne devrait pas avoir d’impact majeur sur la majorité des usagers.
Toutefois, pendant les heures creuses, il faudra un peu plus de temps pour faire le tour du périphérique.
À titre d’exemple, pour parcourir la moitié de ses 35 km à 50 km/h au lieu de 70 km/h, on perdra environ 6 minutes, le trajet passant de 30 à 36 minutes.
Et pour les deux-roues ?
L’abaissement de la vitesse sur le périphérique pose également des questions pour les conducteurs de deux-roues.
Malheureusement, la nouvelle limitation de vitesse à 50 km/h n’autorise toujours pas les scooters de 50 cm³ à circuler sur le périphérique parisien.
Les véhicules électrifiés de la société NOIL, comme les Solex, mobylettes Peugeot ou Motobécane, ne pourront donc pas l’emprunter. En revanche, les scooters de plus grosse cylindrée, comme le BMW C1 ou le Vespa PX, restent autorisés à rouler sur cette voie rapide, car ils respectent les exigences de puissance minimale requises pour y accéder.
En effet, la réglementation interdit l’accès aux véhicules de petite cylindrée sur les autoroutes et voies rapides comme le périphérique, même avec la nouvelle limitation de vitesse. Cette règle, instaurée pour des raisons de sécurité, ne changera pas malgré la nouvelle vitesse autorisée.
De plus il ne sera plus possible de faire de l’interfile…