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L’extraction du cobalt implique l’exploitation d’enfants (idée reçue)

 

La République Démocratique du Congo (RDC) représente plus de 60% de la production mondiale, alors bien que le cobalt représente seulement 1 à 2% de la batterie, l’ampleur du sujet est loin d’être mineure.

L’organisation des mines de cobalt

Le cadastre minier est un établissement public qui dépend du ministère des mines et gère le domaine minier et l’ensemble des titres miniers qui se trouvent sur le territoire de la RDC. Toutes les informations sur les zones minières sont disponibles publiquement sur le site internet du Cadastre Minier : mines industrielles (80% de la production globale) et mines artisanales (20% de la production globale) dont la plupart sont autorisées mais 10% sont illégales.

La production de cobalt est concentrée dans les provinces du Lualaba et Haut-Katanga, où les creuseurs des mines légales sont encadrés par des coopératives minières, comme Comiakol.

Les problèmes liés à cette exploitation

Avec l’explosion du besoin international en cobalt, les mines attirent les entrepreneurs vénaux : la facilité est de faire travailler les enfants, dégrader l’environnement, sans penser aux conséquences ; comme l’explique la fédération des entreprises du Congo.

Un rapport d’Amnesty International dénonce effectivement le travail et l’exploitation des enfants. Mais contrairement à ce que montrent les médias, cette condition est largement minoritaire et la RDC investit pour la faire disparaître totalement. En effet, il n’y a pas d’enfants dans les mines industrielles ni dans les mines artisanales autorisées : le code minier de 2018 rappelle l’interdiction du travail des enfants. Seules les 10% de mines artisanales illégales ne sont pas contrôlées.

Les solutions mises en oeuvre

Richard Muyej Mangeze Mans, Gouverneur de la province du Lualaba explique les objectifs et la stratégie de l’État pour mieux contrôler les produits de l’exploitation artisanale et protéger les 180 000 creuseurs : les sites de négoces illégaux de la région vont être fermés, toutes les transactions se feront par un même site, le centre de négoce officiel du cobalt. Ce site permettra de contrôler la provenance du cobalt, les mines qui en sont à l’origine, et ainsi éradiquer les mines illégales et le travail des enfants.

Dans le but d’améliorer les conditions de travail, une alliance entre divers acteurs – Chemaf, Trafigura, la coopérative COMIAKOL, et l’ONG PACT parmi d’autres – a donné naissance au projet pilote de Mutoshi (conditions de travail plus hygiéniques, moins dangereuses, pour moins d’heures…). De par ses résultats positifs – amélioration de la productivité, du bien-être des travailleurs, de l’économie locale – le modèle est voué à être répliqué.

Quant aux mines industrielles, comme celles de KCC et KUMI dans la région de Kolwezi gérées par Glencore, tout est fait pour assurer un environnement de travail sain et sécurisé, notamment via des procès de sécurité exigeants.

Du côté de l’industrie, les batteries contiennent de moins en moins de cobalt. Des solutions existent déjà avec les batteries CATL, des batteries Lithium-Fer-Phosphate, sans nickel ni cobalt. Pour ce qui est de la baisse de l’utilisation du lithium, des chimies de remplacement sont en cours de développement.

 

Ces efforts faits par le gouvernement, les organisations internationales, et les industries pour éradiquer le problème démontrent un engagement global et un bilan encourageant.

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