De nuisance à pollution sonore
Jusqu’alors qualifié de « nuisance », le bruit est, depuis 2019, décrit comme « pollution » sonore dans le Code de l’environnement. Deuxième source de nuisance en ville d’après l’INREP, le bruit porte une atteinte non négligeable à la qualité de vie et à la biodiversité. La source principale ? Les transports, et en particulier les deux-roues motorisés, d’après une étude de BruitParif. L’ADEME et le Conseil National du Bruit (CNB) estiment d’ailleurs que plus de 25 millions de Français sont sérieusement affectés par le bruit des transports.
Qui n’a jamais dû fermer sa fenêtre, hausser la voix ou se boucher les oreilles au passage d’un scooter ? Débridé ou non, de jour comme de nuit, le deux-roues motorisé est l’objet le plus bruyant en ville : un unique passage à travers une grande ville peut déranger 300 000 personnes !
L’impact du bruit sur la santé
Au-delà d’une gêne qui est propre à chaque individu, la pollution sonore peut engendrer fatigues, troubles du sommeil ou digestifs, stress chronique mais aussi lésions au niveau de l’oreille interne ou externe, provoquant des acouphènes ou au pire la surdité. Ajouté à des facteurs aggravants – défaut d’isolation phonique, hypersensibilité auditive – et à une augmentation générale du niveau de bruit, la sensibilité au bruit est exacerbée.
Le système auditif étant notre système d’alarme, il ne s’arrête jamais et notre corps ne s’habitue jamais réellement au bruit. Par exemple, à l’intérieur du casque intégral d’un motard à 130km/h, le niveau sonore est de 100 dB – ce qui équivaut au bruit d’un avion au décollage – alors que l’OMS recommande une exposition au bruit routier de 53 dB en journée.
Un rapport de 2019 indique notamment qu’en Ile-de-France, la pollution sonore due aux transports fait perdre 10,7 mois d’espérance de vie en bonne santé.
L’impact du bruit sur la biodiversité
Les humains ne sont pas les seuls touchés par la pollution sonore qui affecte aussi la faune et la flore. Les bruits dus aux activités humaines peuvent altérer l’audition et la communication de nombreuses espèces, réduire leur vigilance aux prédateurs, augmenter leur niveau de stress, modifier la reproduction et donc la composition génétique de l’espèce. Par exemple, d’après une étude allemande, les criquets en bord de route modifient leurs chants nuptiaux pour s’adapter aux bruits de circulation : cela impact la fécondité des femelles déboussolées par ces nouveaux sons.
A cause de ces bruits anthropiques, 50% des sons de la nature ont disparus en 50 ans : les espèces doivent s’adapter pour survivre, notamment les oiseaux, grands utilisateurs de signaux sonores. C’est une des raisons pour lesquelles, dans les villes, on trouve presque uniquement des pigeons, merles, étourneaux et moineaux.
Législations et solutions
La législation pénalise de 135€ toute émission de bruit en deux-roues susceptible de déranger autrui : des contrôles de plus en plus récurrents, et 20 000 contraventions dressées chaque année pour espérer se voir réduire la pollution sonore.
Les revêtements de chaussée acoustique et la réduction de vitesse sont des pistes de diminution du bruit. Mais pour aller plus loin, l’association BruitParif a développé des radars sonores, appelés « Méduse ». La ville de Paris expérimente ces radars depuis septembre 2019 avec pour objectif de traquer les deux-roues motorisés bruyant, les verbaliser, et améliorer la qualité de vie des habitants. Ces radars Méduse sont les prémices des centaines qui seront déployés dans les prochains mois.
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