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Le véhicule électrique émet-il vraiment moins de CO2 ?

  

Le véhicule motorisé individuel reste le favori de nos déplacements

Alors que le secteur des transports est responsable de près d’un tiers des émissions de GES nationales, les véhicules individuels en sont la source de plus de la moitié. D’après les estimations de l’INSEE, entre 70 et 80% des français utilisent un véhicule motorisé pour aller au travail chaque jour.

Dans ce contexte, le véhicule individuel est un levier majeur et incontournable de réduction de l’empreinte carbone des transports.

Alors comment moins polluer tout en conservant notre autonomie tant aimée ? Arrêter de rouler en SUV (plus lourds et moins aérodynamiques que les berlines ils consomment davantage de carburant et émettent donc plus de CO2), éviter les déplacements grâce au télétravail (ce qui, d’après l’ADEME, permettrait de réduire de 30% les impacts environnementaux liés au trajet domicile-travail), pratiquer le covoiturage, adopter l’éco-conduite (qui pourrait réduire jusqu’à 20% de consommation de carburant), et toute une série de petits gestes non négligeables : couper le moteur lorsqu’on s’arrête plus de 10s, vérifier la pression des pneus, ou encore limiter l’usage de la climatisation.

Mais s’il y a bien un levier indéniable, il concerne les carburants, d’où l’interdiction de ventes de véhicules thermiques d’ici 2040, incitant à passer à des carburants alternatifs comme les biogaz, l’hydrogène ou mieux, l’électricité.

Fabrication, usage, fin de vie : l’impact carbone des véhicules électriques

Contrairement au véhicule thermique, les émissions du véhicule électrique se concentrent sur la phase de fabrication (cf article Vers une économie circulaire pour les véhicules).

Pour ce qui est de l’usage, l’utilisation du véhicule électrique ne génère aucune émission de CO2, mais la production d’électricité oui. Grâce à l’origine mixte de l’énergie en France (centrales nucléaires, centrales hydroélectriques, centrales thermiques classiques, centrales au charbon, énergie éolienne, photovoltaïque ou centrales à biomasse), les émissions du mix électrique français sont de 57 gCO2/kWh, contre 420 gCO2/kWh en moyenne pour le mix de l’Union Européenne.

Et les émissions de CO2 liées au recyclage de la batterie en fin de vie ? D’après le CIRAIG, cela ne représente que 4% du bilan carbone total du véhicule électrique. Selon le physicien Pierre Langlois, spécialisé en mobilité électrique, les émissions liées à la fin de vie de la batterie devraient diminuer d’un facteur 3 ou 4 dans les années à venir grâce à la fabrication de batteries avec de l’énergie renouvelables comme Tesla le prévoit ; leur réutilisation dans le stockage au sol de l’énergie solaire ; et l’amélioration de leur recyclage – dont le taux de récupération est de 75% aujourd’hui.

Bilan sur l’ensemble du cycle de vie

D’après des études de l’ADEME et du PSI, sur l’ensemble de leur cycle de vie, les véhicules électriques émettent deux fois moins de CO2 que les véhicules thermiques !

Enfin, selon le CIRAIG, sur l’ensemble de son cycle de vie, le véhicule électrique a un impact 65% moins élevé que le véhicule à essence, sur l’épuisement des ressources fossiles et le changement climatique.

Donc oui, passer à un véhicule électrique permet vraiment de diminuer son empreinte carbone, et encore plus avec le retrofit, qui induit une circularité.

 

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